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Publiée le 10 février 2025

Pouvoir d’achat au Luxembourg : quelles solutions pour les salariés ?

Alors que l’inflation repart à 2,1 % en 2025 et que l’indexation des salaires est retardée, quid du pouvoir d’achat des travailleurs au Luxembourg ? La réforme fiscale va certainement alléger la charge des ménages, mais l’équation budgétaire demeure complexe. Que peuvent faire les entreprises pour accompagner leurs salariés dans ce contexte ? En nous appuyant sur les dernières analyses de Statec, nous explorons les défis économiques à venir et les leviers à actionner pour préserver le niveau de vie.

Reprise économique progressive et contrastée

Après une contraction de -1,1 % du PIB en 2023, l’économie luxembourgeoise entame une phase de reprise progressive, avec une croissance de 0,5 % en 2024, suivie d’une accélération à 2,5 % en 2025 et 2,4 % en 2026​. Cependant, cette reprise reste fragile et inégalement répartie selon les secteurs.

Pouvoir d’achat et inflation : tendances et impacts

  • Des dépenses en forte hausse : entre 2019 et 2023, les dépenses des ménages ont augmenté de près de 14 %, notamment en raison de la hausse des prix de l’énergie (+35 %) et de l’alimentation (+20 %).
  • Les ménages modestes plus impactés : ces hausses touchent davantage les foyers les plus modestes, qui consacrent une part plus importante de leur budget à ces postes de dépenses essentiels.
  • Inflation persistante : après un ralentissement à 1 % fin 2024, l’inflation repartira à 2,1 % en 2025, avec la fin progressive des plafonds sur les prix de l’énergie.
  • Un pouvoir d’achat sous pression : même si l’inflation est moins marquée qu’en 2022 (6,3 %), la hausse des prix continue de peser sur les ménages, avec un décalage entre l’évolution des prix et la revalorisation des salaires.

Croissance des salaires et emploi

L’impact de l’inflation sur les salaires reste limité. La croissance du coût salarial a ralenti à 1,2 % en 2024, avant de rebondir à 3 % en 2025, portée par la normalisation des cotisations patronales​. Toutefois, la prochaine tranche d’indexation des salaires ne devrait pas intervenir avant le deuxième trimestre 2025, retardant ainsi toute compensation automatique des hausses de prix pour les ménages​.

Côté emploi, la croissance ralentit également : +1,4 % prévu en 2025, soit son plus bas niveau depuis 2009. Le secteur de la construction reste en difficulté, tandis que les services non financiers soutiennent la dynamique d’embauche​.

Réforme fiscale 2025 : des mesures pour soutenir les ménages

Pour redonner du souffle au pouvoir d’achat, le gouvernement luxembourgeois a prévu plusieurs ajustements fiscaux en 2025​ :

  • Allègement du barème d’imposition : après une première adaptation en 2024, une nouvelle réduction d’impôt bénéficiera à tous les salariés.
  • Crédit d’impôt monoparental revalorisé : les ménages monoparentaux aux revenus inférieurs à 60 000 € verront leur crédit d’impôt passer de 2 505 € à 3 504 €.
  • Exonération d’impôt pour les travailleurs au salaire social minimum : les salariés concernés bénéficieront d’un crédit d’impôt spécifique pour annuler leur charge fiscale.
  • Prime participative plus généreuse : les entreprises pourront désormais exonérer d’impôt jusqu’à 30 % du salaire brut annuel sous forme de prime, contre 25 % actuellement.

Ces ajustements fiscaux sont une avancée significative, mais ne suffisent pas à compenser les effets de l’inflation, du retard de l’indexation et de la stagnation de la croissance des salaires. Pour aider leurs collaborateurs à mieux faire face à la pression économique, les entreprises peuvent jouer un rôle clé en intégrant des avantages en nature à leur politique de rémunération.

Les avantages en nature : un levier stratégique pour le pouvoir d’achat

Pourquoi les avantages en nature sont-ils une solution pertinente ?

  • Un bénéfice immédiat pour les salariés
    • Un salarié peut percevoir jusqu’à 2 684  de pouvoir d’achat net en plus par an grâce aux titres-repas​. 
    • Cela représente une économie de + de 60 % par rapport à un salaire brut équivalent (à ajuster en fonction du niveau de salaire et de la classe d’imposition), puisque ces montants ne sont ni imposables ni soumis aux cotisations sociales​. 
  • Un atout pour les employeurs
    • 100 %  exonérés de charges sociales, ces avantages coûtent moins cher à l’entreprise qu’une augmentation salariale classique. 
    • Ils permettent de renforcer l’attractivité et la fidélisation des talents, dans un marché de l’emploi en pleine mutation.

Les entreprises qui adoptent des avantages en nature ne se contentent pas d’améliorer la rémunération de leurs salariés : elles participent à leur bien-être au quotidien. 

Cela est d’autant plus crucial dans un contexte où les dépenses alimentaires et énergétiques restent parmi les plus contraignantes pour les ménages à faibles et moyens revenus. Pour donner un example, l’alimentation représente plus de 10% des dépenses des ménages au Luxembourg (17% si on inclut la restauration). Donc, pour un revenu de 3000€ net / mois ça représente au minimum 300€/mois. Avec les titres repas, pour 2,80€ de participation, le salariés peuvent bénéficier de 12,20€ net de pouvoir d’achat, financé par leur employeur.

Soutenir le pouvoir d’achat : une nécessité, pas une option

Les entreprises ont un rôle majeur à jouer pour soutenir le pouvoir d’achat de leurs employés. Les réformes fiscales annoncées pour 2025 allègeront la charge fiscale des ménages, mais elles ne suffiront pas à elles seules à compenser la hausse du coût de la vie. Les titres-repas et autres avantages en nature offrent une solution efficace et immédiate, permettant aux entreprises d’agir concrètement en faveur du bien-être de leurs collaborateurs.

Face aux incertitudes économiques, investir dans des solutions complémentaires comme les titres-repas est un levier stratégique gagnant-gagnant pour les employeurs et les salariés.

Source: STATEC, Conjoncture Flash Décembre 2024 : La croissance devrait s’amplifier en 2025